Le Liban dispose d’une capacité hospitalière qui se caractérise par une omniprésence du secteur privé (sur 163 hôpitaux, seuls 28 sont publics), et par un nombre de lits hospitaliers important (15 198 lits dont 83 % est assuré par le secteur privé) ; sans pourtant garantir une accessibilité satisfaisante aux soins, tant géographique que financière, pour l’ensemble de la population. Les établissement hospitaliers sont fortement concentrés à Beyrouth. Le prix des services de santé est globalement élevé et l’offre de services spécialisés de haut niveau n’est accessible qu’aux ménages à revenus élevés.
Les difficultés d’accès aux soins recouvrent deux réalités pour la population libanaise :
- Des barrières de nature économique et sociale, en raison de la pratique des établissements privés qui consiste à limiter le nombre de lits mis à la disposition des patients non pris en charge par des assurances privées.
- Des barrières géographiques pour les personnes résidant dans des zones sous-équipées.
Le problème de la gestion des déchets hospitaliers ne cesse par ailleurs de prendre de l’ampleur. Selon une étude réalisée par Environmental Ressources Management, le Liban produisait en 1999 approximativement 11 tonnes de DASRI (Déchets d’Activités de Soins à Risque Infectieux) par jour, et était supposé atteindre progressivement 14 tonnes en 2010. Or, les filières de tri et de collecte ne sont pas systématisées dans les établissements et les capacités de traitement sont insuffisantes.
Le projet a porté sur le financement d’investissements en infrastructures (constructions neuves ou modernisations) et en équipements des hôpitaux privés situés en dehors de Beyrouth.
L’objectif spécifique du projet était d’améliorer :
- L’accès des populations (zones actuellement mal desservies ou populations mal couvertes).
- La prise en compte des aspects environnementaux dans la gestion hospitalière par un meilleur processus de collecte et d’élimination des déchets.
L’AFD a ainsi appuyé l’association libanaise Arcenciel dans l’élaboration d’un manuel de gestion des DASRI pour les hôpitaux, qui plus est de « labellisation verte ». Destiné à être diffusé dans tous les hôpitaux, outre ceux bénéficiant de la ligne de crédit, ce manuel comprend un ensemble de définitions, de normes et de recommandations en vue d’assurer la prise en compte des aspects environnementaux dans l’activité hospitalière au Liban.
L’élaboration d’une labellisation environnementale (label « vert ») des hôpitaux recouvre :
- L’application des normes de l’accréditation relatives à l’environnement.
- L’incitation à la diminution des coûts d’énergie de l’hôpital.
- La mise au point d’une version simplifiée de l’ISO 14001 environnement transposé au secteur hospitalier.
Les hôpitaux emprunteurs se sont engagés à mettre en place un système de tri, de collecte et d’élimination des déchets hospitaliers à risque, ou à instaurer une procédure de labellisation environnementale. La ligne de crédit de 18 millions d’euros n’a cependant été mobilisée par la BLF qu’à hauteur de 6 millions d’euros.
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