Territoires et écologie

La transition territoriale constitue un enjeu majeur pour l’avenir de nos pays partenaires en raison de la pression démographique, des dynamiques de migrations, et de la modification du tissu industriel et productif. L’adaptation des espaces ruraux et urbains au changement climatique, les processus de transformation structurelle et d’urbanisation, ainsi que la rapidité de ces changements impactent fortement la structuration spatiale des économies en transition. L’AFD investigue pour mieux les accompagner.
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Ville, Maurice
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La population urbaine africaine va tripler d’ici à 2050. En cause : la pression démographique et l’exode rural
  • Biodiversité et ressources naturelles

    Quels enjeux de biodiversité sont associés à la chaîne de valeurs du cacao ?

    Avec la mondialisation, la « chaîne de valeur », c’est-à-dire le réseau des acteurs impliqués dans la production d’un bien et la manière dont ils se répartissent sa valeur, s’est complexifiée. L’AFD s’intéresse tout particulièrement aux relations de pouvoir au sein de cette chaîne, et à leur implication sur le développement durable des territoires. Qui émet les spécifications ? Qui détermine les prix ? Qui impose les pratiques de production ? Ces choix ont-ils un impact sur la gestion des ressources naturelles et la biodiversité ? Etc. 

    Dans cette optique, l’AFD a signé une convention de partenariat avec l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri) pour le lancement d’un programme de recherche sur le cacao. L’étude sera menée au Ghana et en Côte d’Ivoire, et se poursuivra en République dominicaine et/ou au Cameroun.

    Son objectif est de produire et de partager une connaissance consolidée sur la structure économique et sociale de la chaîne de valeur du cacao-chocolat, sa gouvernance, les pratiques de production, les impacts de ces pratiques sur la biodiversité et les ressources naturelles locales, ainsi que les enjeux soulevés en matière de sécurité alimentaire. Le travail vise aussi à documenter les tendances en cours et les indications concernant les évolutions tendancielles de la chaîne et des marchés. Il s’agit, par ailleurs, d’étudier la manière dont sont positionnées les filières alternatives dans cet ensemble.

    partenariat sur ce programme

    Logo Nestlé
    Logo Carrefour
  • Alimentation et territoires

    Repenser l’approvisionnement alimentaire des villes

    La plupart des pays d’intervention de l’AFD connaissent à la fois une urbanisation très importante et une reconfiguration des espaces agricoles et ruraux. Dans ce contexte, comment repenser l’approvisionnement des villes pour garantir la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations, tout en anticipant l’impact des systèmes envisagés, notamment sur l’organisation des territoires, les producteurs, et la qualité de l’offre de produits proposée ?

    Forte d’une expérience de 30 ans en matière de construction et de réhabilitation de marchés en Afrique, l’AFD repense la façon de concevoir ces projets. Les modes de consommation ont changé, les supermarchés émergent. Les multiples rôles traditionnellement attribués aux marchés conventionnels (vecteur de lien social, source de recettes fiscales, générateurs d’emploi formel ou informel) sont impactés. Or, s’ils sont issus de politiques d’aménagement du territoire, les marchés sont aussi le résultat des besoins des consommateurs et des arbitrages des ménages, des entreprises et des pouvoirs publics. Pour conseiller plus efficacement les collectivités locales, il faut développer une vision analytique plus intégrée des infrastructures de stockage, de transport et de distribution des produits à l’échelle des villes, des territoires, des régions.

    Cet état des lieux a conduit l’AFD à lancer plusieurs études et projets de recherche permettant de comprendre les mutations des consommations alimentaires en Afrique de l’Ouest, au Cameroun et au Tchad, et d’étudier l’évolution de la consommation et des systèmes d’approvisionnement de trois grandes villes d’Afrique – Abidjan (en Côte d’Ivoire), Niamey (au Niger) et Rabat (au Maroc) – sous un angle à la fois économique, géographique et sociologique. Parmi les questions posées : quelles sont les interactions entre distance relationnelle (contrats, réseau de confiance) et distance géographique entre les producteurs, les commerçants et les consommateurs ? Comment la demande modèle-t-elle les circuits de distribution alimentaire ?

    Consultez des exemples de projets de recherche sur ce thème :

     

    partenariat sur ce programme

    Logo Cirad
    Logo Groupe Huit
    Logo IEDEI
  • Villes durables

    Accompagner la transition vers des villes durables

    L’explosion de la population urbaine en Afrique soulève des défis considérables en termes d’emploi, de logement, d’équipements, de services et de protection de l’environnement. Le programme de recherche « Transitions urbaines » de l’AFD a pour objectif de produire de la connaissance sur ces enjeux. Il s’agit de participer au mieux à l’avancée des projets qui, sur le terrain, visent à accompagner cette urbanisation croissante et à en limiter les impacts négatifs.

    Le dispositif consiste en…

    Trois axes de recherches sont au programme : 

    • repenser les quartiers précaires et lutter contre les inégalités socio-territoriales. Avec la pression démographique actuelle et l’exode rural, il est illusoire d’imaginer un futur proche sans bidonville. C’est pourquoi la priorité aujourd’hui est d’améliorer les conditions de vie dans ces quartiers, de les intégrer à la ville, sans négliger pour autant de construire de nouveaux logements à des coûts abordables pour tous. Une attention particulière est accordée aux inégalités socio-économiques en ville, mesurées à travers l’accès au logement, à l’emploi et aux services de base. Des études de cas sont menées en Egypte (avec le laboratoire LAVUE-CNRS et le bureau d’études égyptien Takween Integrated Community Development) et en Afrique du Sud avec l’African Center for Cities ;  ;
    • valoriser les déchets et lutter contre le changement climatique. Il s’agit d’analyser les pratiques innovantes de recyclage des ordures ménagères, qu’elles aient été mises en place par les autorités publiques, les habitants ou d’autres acteurs locaux, d’analyser les enjeux économiques liés à la valorisation et de comprendre le rôle qu’y joue le secteur informel. Des partenariats de recherche ont été noués avec le laboratoire LATTS de l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées, et avec le laboratoire ESO de l’Université du Mans et l’ONG Gevalor. Ce dernier a permis de développer des études de cas dans six villes à travers le monde (Lima, Bogotá, Lomé, Antananarive, Delhi, Surabaya) ;
    • étudier le fonctionnement des communs fonciers urbains. Cet axe, qui participe au programme de recherches « Communs et développement », s’intéresse au développement de formes collectives de tenue foncière et de logement dans les villes en développement. (Consultez l'onglet suivant pour aller plus loin.)

    partenariat sur ce programme

    Logo Université Paris 8
    Logo IIED
    Logo ADEME
    Logo I4CE
  • Communs fonciers urbains

    Les « communs fonciers urbains », solution pour une ville durable ?

    Cet axe de recherche de l’AFD s’intéresse aux formes de gestion foncière collective dans les villes, qu’il s’agisse d’usages anciens ou d’expériences innovantes. Il vise à répondre à la question suivante : le maintien ou l’émergence de ces pratiques collectives contribue-t-il à l’inclusion socio-économique des habitants et à la durabilité du développement urbain ?

    Les « communs » se définissent à partir de trois éléments : une ressource, une communauté et un ensemble de droits et d’obligations. Dans le secteur foncier, il en existe de nombreuses formes. Parmi elles, les organismes fonciers solidaires (ou Community Land Trust), à but non lucratif, détiennent des terrains sur lesquels sont bâtis des logements qui restent perpétuellement abordables pour tous. Les coopératives d’habitation, entre propriété et location, visent à offrir à leurs membres les meilleures conditions possibles de logement à moindre coût. On pourrait aussi citer d’autres initiatives : land sharing, titrisation collective… Toutes sont caractérisées par un cadrage permettant à une communauté de sortir de la dichotomie public/privé et de bénéficier de logements de qualité à faibles coûts.

    Cette forme de gouvernance collective a su montrer des résultats. Mais le succès de ces initiatives dépend de nombreux facteurs, complexes à structurer et à renforcer dans la durée. Reposant sur des processus sans cesse renouvelés, ils posent de nombreuses questions : durabilité, positionnement des autorités publiques, légitimité des règles, conditions d’accès, coûts des transactions, articulation juridique, impacts en termes de développement, etc. Il apparaît nécessaire d’approfondir la réflexion sur la notion d’intérêt général et le rôle des États dans la gestion de ces communs fonciers, sur la question de la représentativité (démocratie représentative ou démocratie directe) ou, plus globalement, sur la question de la légitimité des acteurs engagés dans leur gestion.

    Des études de cas seront menées en Amérique latine, en Afrique et en Asie, grâce à un partenariat avec le laboratoire Géographie-cités (CNRS-Université de Paris 1) et grâce à des partenariats avec des centres de recherche locaux dans les pays étudiés.