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Le débat sur la qualité des statistiques en Afrique subsaharienne n‘est pas nouveau. Il n‘est pas d‘ailleurs spécifique au continent africain, les pays développés étant souvent confrontés à des débats sur la mesure de leur économie ou de leurs performances sociales. Mais le sujet est revenu en force en Afrique sur la période récente. Shanta Devarajan, économiste en chef de la Banque mondiale dénonçait en 2011 la « tragédie statistique africaine ». Morten Jerven s‘est illustré ces dernières années en parlant de « fiction » à propos de la croissance africaine, dont selon lui, on ne sait absolument rien. Les économistes et statisticiens qui se rendent ou travaillent dans les pays africains sont bien conscients des faiblesses des entités productrices de données et des besoins importants, tant humains que financiers, auxquels ellessont confrontées. L’ampleur des révisions récentes des PIB du Ghana, du Nigeria et du Kenya a également mis en lumière l’incertitude qui entoure les statistiques macroéconomiques africaines. L’objectif de cet article est de revenir sur ces débats. Sans dresser un tableau inutilement alarmiste de la qualité de l’appareil statistique des pays en développement, il cherche à éclairer le lecteur sur les données qui sont utilisées pour refléter l’évolution des économies et des niveaux de développement.

pdf : 1.7 Mo
auteur(s) :
Thomas ROCA
Vanessa JACQUELAIN DOUCELIN
coordinateur :
Thomas ROCA
issn :
2492-2846
pages :
44
numéro :
11
disponible aussi en : fr
1.7 Mo (pdf)
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