Amal : l'espoir par le biais de l'emploi pour les jeunes jordaniens et réfugiés syriens

En Jordanie, le chômage des jeunes est élevé (36 %), en particulier chez les femmes (56,5 %), alors que plus de 75 % de la population a moins de 35 ans. La pandémie de Covid-19 a mis en péril l’économie mondiale, aggravant le chômage des jeunes, qui a atteint près de 50 % fin 2020 en Jordanie. La création d’emplois et le manque d’opportunités génératrices de revenus pour les jeunes, en particulier pour les femmes et les jeunes vulnérables tels que les réfugiés, sont deux des problèmes socio-économiques les plus urgents auxquels la Jordanie est confrontée.

L’afflux de plus de 1,3 million de réfugiés, soit plus de 13 % de la population totale, influe également sur l’économie jordanienne et ses défis. Les femmes et les réfugiés font face à plusieurs difficultés supplémentaires pour accéder à l’emploi. Les normes sociales, les stéréotypes et les préjugés sont autant de facteurs pouvant avoir une incidence négative sur les employeurs au moment du recrutement de ces jeunes.

Inversement, les employeurs du secteur privé signalent des difficultés à embaucher des jeunes, citant principalement comme obstacles le manque de compétences techniques et transversales. Dotés de ces diverses compétences, les jeunes jordaniens et réfugiés syriens pourraient accéder au marché du travail, devenir des employés ou des entrepreneurs, contribuant ainsi à stimuler la croissance économique et la création d’emplois.

Grâce à une méthodologie axée sur trois volets (amélioration de l’employabilité, formation et placement professionnels, micro-entrepreneuriat) le projet Amal :

• améliore directement l’employabilité de 360 jeunes jordaniens au chômage grâce à une formation en ligne sur les compétences non techniques, dites transversales, par le biais d’une plateforme d’apprentissage ;
• aide directement 675 jeunes réfugiés syriens et jordaniens défavorisés et sans emploi (495 réfugiés syriens et 180 Jordaniens) à accéder à un emploi formel de qualité ;
• aide directement 315 jeunes femmes jordaniennes défavorisées et au chômage à créer leur propre entreprise.

Le secteur initial des formations concernait l’hôtellerie et la restauration mais la pandémie du Covid-19 a eu un impact très négatif sur ce secteur. Il a donc été nécessaire d’adapter les formations vers d’autres secteurs porteurs d’emplois. La nouvelle proposition pour les bénéficiaires syriens du volet n°2 (formation professionnelle et placement des jeunes) s’est orientée vers des formations dans le secteur digital, travail en ligne et autres opportunités d’emploi en tant que travailleurs indépendants. En complément, les femmes formées au micro-entreprenariat (volet n°3) ont pu bénéficier de formations plus avancées pour renforcer leurs capacités et leur modèle de petite entreprise.

Sur le marché du travail :

• les entreprises comptent sur un vivier de jeunes talents qualifiés et compétents pour soutenir leurs plans d’expansion et de croissance, ce qui les aidera à créer plus d’emplois ;
• les entreprises nouvellement créées par des femmes entrepreneures vont se développer et générer de nouvelles opportunités d’emploi.

Pour les bénéficiaires (30 % de réfugiés, 50 % de femmes) :

• le projet promeut un changement positif dans les attitudes et l’estime de soi des bénéficiaires ;
• les personnes vulnérables sont accompagnées pour leur autonomisation personnelle, professionnelle et économique, grâce à l’acquisition de compétences personnelles et techniques ;
• l’accès au marché du travail et à des opportunités d’emploi formel est facilité et permettra d’augmenter les revenus des bénéficiaires et de leurs familles.