Soutien à l’agroforesterie dans les bassins caféiers d’Haiti

Un des principaux systèmes agroforestiers en Haïti est le jardin créole à base de café. Néanmoins, sa rentabilité pâtît durement de l’élévation des températures combinée à une irrégularité des pluies, au risque d’entrainer les pressions phytosanitaires, des chutes de fleurs et fruits sur les arbres, un mûrissement précoce des grains. Les plantations de café ont vieilli sans être remplacées, les variétés ne sont aujourd’hui pas assez résistantes pour survivre aux ravageurs, encore trop peu de pratiques agroécologiques préventives sont employées. Actuellement, les activités menées conduisent à l’accélération de la dégradation des plants et à un remplacement progressif par des productions à cycle court qui contribue à l’érosion des terres et une plus grande vulnérabilité des familles rurales. Les volumes de café exportés se sont fortement réduits. En outre, cet état de déforestation accentue la vulnérabilité du pays aux phénomènes climatiques extrêmes et notamment, à la sécheresse et aux inondations.

D’un budget de 15 millions d'euros, le projet appuie la résilience des communautés haïtiennes et la relance de la filière au bénéfice des paysans et de leur famille par l’adaptation des pratiques agricoles au changement climatique dans les terroirs caféiers. Il s’articule autour de 3 composantes:

• Soutien aux systèmes paysans agroforestiers à base de café et cacao en appuyant les paysans.nes pour la régénération et la replantation de systèmes agroforestiers à base de café ou de cacao et des activités d’appui aux organisations de producteurs ;
• Mise en place d’outils financiers pour le financement des systèmes agroforestiers café et cacao et des activités de réhabilitation d’infrastructures à travers une combinaison de subventions et de prêts accordés par des institutions financières locales (produits financiers adaptés, bénéficiant d’une garantie afin de favoriser la pérennité du projet au-delà de sa période de mise en œuvre);
• Renforcement institutionnel au niveau national et des compétences (y compris en matière de recherche agronomique

Le Ministère de l’agriculture, des ressources naturelles et du développement rural (MARNDR) assure la maitrise d’ouvrage ; l’Institut national du café d’Haiti (INCAH) est en charge du pilotage stratégique.

• Amélioration des revenus des producteurs et de l’inclusion financière des ménages ruraux ;
• Augmentation des surfaces en agroforesterie et de la couverture arborée en Haïti ;
• Résilience des communautés au changement climatique ;
• Renforcement des capacités (techniques, gestion, leadership) de l’INCAH et des acteurs du café en général ;
• Nombre de familles concernés par les opérations de crédit : 5 000 ;
• Population bénéficiant directement du projet : 22 500 ;
• Surface bénéficiant d’une gestion raisonnée des ressources naturelles : 500 ha ;
• Pourcentage de femmes productrices bénéficiant de subventions: 30 % ;
• Plants installés pendant la durée du projet : 5 000 000.