Alternatives à la déforestation sur la Côte Caraïbe, les Andes et l’Amazonie

Le projet est mené par un consortium de 3 structures franco-colombiennes, Envol Vert qui travaille pour la préservation de la forêt sèche tropicale, dans la région Caraïbe, Impulso Verde Kuaspue qui développe un vaste programme de reforestation en fédérant un réseau de pépinières associatives avec les communautés indigènes à Nariño, au sud du pays, et Forestever, une association de reforestation solidaire qui élabore des projets avec les communautés d’Amazonie.

La Colombie est le deuxième pays au monde, en termes de biodiversité et d’espèces d’arbres. Elle dispose de 60 millions ha de forêt naturelle, ce qui représente 52% du territoire. Mais cette biodiversité est sérieusement menacée par la déforestation, qui a fortement augmenté depuis la signature d'accords de paix entre le gouvernement et la guérilla des FARC (Fuerzas Armadas Revolucionarias de Colombia) en 2016. En 2021, 174 103 ha ont été abattus, ce qui représente 1,5 % de plus qu'en 2020. Sur la côte caraïbe, la déforestation représentait 7% de la déforestation totale nationale en 2020 (IDEAM). Dans les Andes, la déforestation représentait 17% de la déforestation nationale (IDEAM - 2020). Dans le nord de l’Amazonie colombienne, la déforestation a augmenté et représentait 64% de la déforestation nationale (IDEAM – 2020).

Le projet mené par un consortium de 3 structures franco-colombiennes, Envol Vert, Impulso Verde Kuaspue et Forestever, vise à contribuer à l’engagement national de réduction de la déforestation en Colombie grâce au développement de pratiques agroforestières, sylvopastorales et de conservation. Intervenant dans les 3 écosystèmes principaux de Colombie (côte caraïbe, Amazonie et Andes), le projet met en œuvre des alternatives économiques à la déforestation, issues de productions agroforestières, sylvopastorales ou de produits forestiers non ligneux. Au terme des 3 ans de projet, 556 hectares de systèmes agroforestiers, de systèmes sylvopastoraux, de restauration et conservation (aires restaurées, corridors écologiques, forêt conservée, etc.) auront été mis en place. A plus long terme, la surface déforestée dans chaque municipalité d’intervention aura baissé.

Les principaux résultats visés sont :

• Le développement de pratiques agroforestières, sylvopastorales, de restauration et de conservation favorables à la préservation des forêts et de leur biodiversité, et à l'adaptation aux changements climatiques ;
• L’amélioration du bien-être et de la souveraineté alimentaire des populations en favorisant la mise en place d’activités sociales et économiques à partir des produits forestiers non-ligneux et agroécologiques ;
• La sensibilisation de la population, la société civile et les autorités locales ou régionales colombiennes à la préservation des écosystèmes.