Projet REVIV 2 (Réfugiés – Victimes - Vulnérables) au Liban

Le Centre Libanais des Droits Humains (CLDH) est une organisation libanaise apolitique, à but non lucratif, basée à Beyrouth. Il a été fondé en 2006 par le mouvement franco-libanais Solida (soutien aux libanais détenus arbitrairement), qui agissait depuis 1996 dans la lutte contre les détentions arbitraires, les disparitions forcées et l’impunité des auteurs de violations flagrantes des droits humains. Le CLDH surveille la condition des droits de l'Homme au Liban, lutte contre les disparitions forcées, l'impunité, les détentions arbitraires et le racisme. Il effectue un suivi régulier de nombreux cas de détention arbitraire et de torture au Liban en coordination avec les organisations libanaises et internationales, ainsi qu'avec le Groupe de Travail sur la Détention Arbitraire des Nations Unies (WGAD) et le Rapporteur Spécial sur la Torture des Nations Unies. Il propose chaque année une aide juridique à un certain nombre de détenus vulnérables.

La Fédération de l’Entraide Protestante (FEP)est une organisation française rassemblant 360 associations et fondations oeuvrant dans les champs social et sanitaire, dans l’objectif de lutter contre les atteintes à la dignité humaine, en faveur d’une société plus juste et plus solidaire. La FEP participe depuis 2017 à la mise en oeuvre d’un couloir humanitaire, programme de parrainage citoyen qui encourage l’accueil bénévole en France de Syriens vulnérables en besoin de protection internationale résidant au Liban. Ce dispositif représente une voie complémentaire à la réinstallation de réfugiés syriens depuis le Liban sur laquelle s’est engagé l’État français en collaboration avec le HCR et dans laquelle intervient Forum réfugiés en tant qu’opérateur de l’accueil de personnes réinstallées en France.

La situation des réfugiés syriens au Liban ne cesse de se dégrader. Confrontés à des situations d’extrême pauvreté, victimes de différentes formes de discrimination, ils sont aujourd’hui préoccupés par la question du retour en Syrie.

Par ailleurs, la crise a exacerbé la précarité des travailleurs migrants, et notamment la situation des femmes domestiques, victimes des turpitudes du système de la kafala. Incapable de proposer des cadres protecteurs pour ces personnes vulnérables, l’État libanais est quant à lui pointé du doigt pour des pratiques de torture, mauvais traitements et détention arbitraire qui perdurent malgré des évolutions législatives. Dans un tel contexte, les organisations de la société civile tendent à pallier certaines carences des pouvoirs publics. Face à ce constat, le projet REVIV 2 vise à protéger et défendre l’accès au droit des réfugiés et des personnes vulnérables au Liban.

À travers le projet REVIV 2, les réfugiés et personnes vulnérables en besoin d’accompagnement sont mieux identifiés et pris en charge sur le plan social, médical et psychologique ; la recherche de solution judiciaires contribue à la résilience de ces personnes ; des évolutions sont constatées sur la lutte contre l’impunité pour les auteurs de violations graves des droits de l’Homme.